Vous en avez marre de trainer vos casseroles du passé ? Vous voulez changer les choses et vivre votre vie différemment ? Quand les souffrances du passé n’ont pas été accueillies et guéries, elles restent à l’œuvre. Le présent ressemble alors à une répétition sans fin du passé. Même le futur est envisagé comme cela. Vous vous retrouvez coincé dans les mêmes scénarios. Impossible alors de vivre la vie que vous avez imaginée. Comment sortir du cercle vicieux ?
Pour changer il faut créer une rupture avec ce que vous connaissez. Mais pour cela, il faut être libre de faire comme vous le sentez. Cette liberté n’est pas là au départ. Même si vous en rêvez, elle ne viendra que quand vous aurez détaché les cordes qui vous retiennent prisonniers de votre passé. Pour détacher ces cordes, vous n’avez pas le choix. Il va falloir regarder dans le rétroviseur un petit moment. C’est reculer pour mieux sauter en quelque sorte
Comment se détacher de votre propre histoire ? Il va falloir dans un premier temps aller régler deux ou trois dossiers ! C’est le moment de porter un regard d’adulte – l’adulte que vous êtes devenus – sur votre propre enfance. Car c’est l’adulte en vous qui va faire le lien. Il va aller visiter sa propre histoire et faire émerger des souvenirs. Puis, il va pouvoir observer l’enfant qu’il était. C’est important de conserver ce double regard : l’adulte qui regarde la scène et l’enfant qui livre son ressenti. C’est ce dialogue qui va être réparateur. L’enfant intérieur va être un indicateur précieux des incohérences parentales, des souffrances, des histoires de famille, des injustices, etc. L’adulte va y mettre du sens, va faire des liens, va pouvoir critiquer constructivement et va même pouvoir rassurer l’enfant intérieur.
Existe-il des raccourcis ? Oui. Imaginez le temps à la verticale, comme un ascenseur dont chaque étage serait un âge de votre vie. L’accès à votre histoire serait direct. C’est ce qu’il se passe à l’intérieur. Nous avons accès à tout moment à l’ensemble de ce que nous sommes et de ce que nous avons vécu. C’est pour cela que nous trainons en permanence les casseroles de notre passé. Elles empruntent une sorte de monte-plats qui nous ressert régulièrement les vieilles blessures de notre passé. Lors d’une séance, on peut emprunter cet ascenseur intérieur, et visiter son histoire sans violence. En gardant toujours le double regard : celui de l’adulte qui observe et celui de l’enfant qui ressent.
Parfois cet ascenseur est bloqué à certains étages et certains dossiers sont inaccessibles. Il sera alors important de rétablir l’accès. Car en bloquant certaines blessures on bloque aussi les ressources qui permettent de les guérir. C’est l’histoire de la médaille. On ne peut se couper d’une face de la médaille (blessures, douleurs) sans se priver de l’autre face (ressources, auto-guérison).
Ça sert à quoi de visiter son passé ? C’est du passé après tout…! Tous les événements douloureux, quels qu’ils soient, du plus minime au plus grave, créent des cordes qui nous attachent à notre passé. Ces cordes ne nous laissent que deux choix. En matière d’éducation, cela donne ça : soit j’adhère à l’éducation/à la croyance que j’ai reçue et je reproduis la même chose, soit je tire la corde à l’opposé et je fais l’inverse de ce que j’ai reçu. Mais tant que je suis attaché à ces cordes, je n’ai pas d’autres choix que ces deux options. Je suis dans la réaction à ce que j’ai vécu. Alors que le jour où je visite mon histoire (grâce à la découverte de cet ascenseur intérieur :-)) je suis libre de couper ces cordes et d’ouvrir à moi une multitude de choix ! Je peux enfin faire ce qui me semble juste. Je peux enfin agir différemment, à ma manière.
Mais c’est sans fin de visiter le passer ? Faux. Ce qui est sans fin, c’est de le fuir. Parce qu’il sera toujours à l’œuvre. Les dossiers ne seront jamais réglés. Ils s’activeront à chaque situation qui ressemble de près ou de loin à ce que vous avez vécu. En fait, il s’agit de faire un update du passé. Pas de vivre dans le passé. Cette mise à jour est guérissante. L’enfant que vous étiez ne pouvait pas analyser la situation et la vivre en même temps. Il ne pouvait pas aller contre les adultes. Il ne pouvait pas remettre en question leurs croyances et leur autorité. Et la plupart du temps, il n’avait même pas le droit de donner son avis. Il ne pouvait pas non plus sauver maman de sa dépression ou empêcher papa de partir. Il a donc pris sur ses épaules et mis dans un gros sac tout ce qu’il a reçu. Et c’est à l’adulte qu’il est devenu, de faire du tri dans tout ça et de réparer ce qui a été cassé.
Je peux commencer seul ? On peut faire une belle partie du chemin tout seul. Cela permet de libérer les dossiers qui sont conscients. Mais il y a un moment où on tourne en rond. C’est dans la relation à l’autre qu’on grandit. C’est avec les différences de l’autre qu’on apprend. La famille « choisie », la famille de cœur, ceux qui vous ressemblent peuvent vous amener à aller plus loin dans certaines découvertes. Le thérapeute amène un regard nouveau sur votre histoire et vos ressentis. En professionnel de sa technique, il peut vous inviter à emprunter cet ascenseur temporel et à travailler sur les cordes qui sont dans l’inconscient. Vous faites, à votre rythme, des grands pas en avant.
Apprenez à vous connaître puisqu’on ne vous a pas appris à le faire. Observez vous ! Observez vos émotions, observez vos réactions, observez vos pensées. Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous vraiment ? Quelle est votre place ? Quelle est votre mission ? Toutes ces réponses, vous les aurez en vous observant. Si un adulte avait joué ce rôle dans votre enfance, vous auriez gagné beaucoup de temps. Mais il n’est jamais trop tard.
Plus vous vous connaîtrez, plus vous aurez une estime juste de vous-même, une confiance bien placée. Sinon, vous serez toujours votre pire ennemi. Car on a peur de ce qu’on ne connaît pas. On doute parce qu’on ne sait pas qui on est et de quoi on est capable ; parce qu’on ne se fait pas confiance. Observez-vous, c’est la clé (et je n’ai pas dit « jugez-vous », n’est ce pas ?). C’est comme un muscle. Cela demande de l’entrainement de tourner son regard vers l’intérieur. Mais ça change tout. Si vous vous connaissez, vous allez enfin pouvoir faire la paix avec vous même. Vous allez enfin habiter votre vie et être libre de faire ce qui vous fait vibrer !